Au cours d’un voyage en Suisse nous apprenons que nos amis n’arrivent pas à vendre leur fidèle voilier, il est en Martinique et près de la date fatidique des « 18 mois » après lesquels le voilier doit quitter l’île.
Notre précédent voyage s’étant terminé par la vente du bateau, il nous fallait un nouveau. Nous avons donc été vite convaincus qu’il nous attendait.
Après une rapide vérification aux affaires maritimes, l’organisation de la vente et de la prise en main ont été rondement menées. Olivier part en Martinique avec Jean-François, l’ancien propriétaire, afin d’effectuer les dernières démarches et de préparer le bateau au retour en Belgique.
Nous vous passons tous les détails de la remise en ordre d’un bateau de plus de trente ans qui est resté longtemps sans naviguer sous le soleil des Antilles. Après plusieurs semaines d’effort conjugué de l’ancien et du nouveau propriétaire le bateau est prêt à naviguer.
Olivier est rejoint par Mika, collègue de Chantal, marin néophyte mais prêt à en découdre avec l’Atlantique. L’équipage est vite complété par Jean, BW rencontré en Martinique, qui s’est vite montré équipier averti et bon compagnon (et surtout très bon cuistot).
Nous démarrons par de petites navigations pour rejoindre Saint-Martin, lieu de départ choisi par le capitaine : Le Marin-Anses d’Arlet, Martinique-Portsmouth en Dominique, Dominique-Les Saintes, Les Saintes-Deshayes en Guadeloupe, Deshayes -Marigot à Saint-Martin.
Arrivée à Saint-Martin où nous mouillons, pour la plus grande joie d’Olivier derrière Neblon1 (acheté quelques années plus tôt par des résidents de l’ile). Le ravitaillement en gasoil (après un passage raté à la pompe car le précédent client avait raflé les derniers dix milles litres restants ! ! !) se fait par bidonnage de la station d’une charmante compatriote installée sur l’île. Derniers achats, dernier restaurant et quelques verres, nous voilà prêts au départ.

Mai 2010 : St-Martin les Açores
Début sous les alizées, longue période au moteur dans la mer des Sargasses, suivie par une navigation plus musclée en approchant des îles portugaises.
Nous n’avons pas eu de gros soucis mais plein de petits : pompe ne fonctionnant plus, poulie de drisse cassée, boute dans l’hélice, voile qui se déchire, à chaque jour son bricolage. Heureusement que l’équipage était patient et le bateau bien approvisionné en outil et pièces.
L’arrivée au petit matin sous la pluie dans un port saturé de voiliers de toutes nationalités n’était pas celle que nous avions rêvée ! Mais la gentillesse des marinheiros portugais et les petits soins des parents d’Olivier (en intendance sur Horta) nous ont vite réconciliés avec la vie de plaisancier.
Mika est  rentré très vite pour travailler, Jean et Olivier ont attendu la bonne fenêtre météo pour continuer le voyage vers la Belgique. Bon repas et promenade n’ont pas vraiment comblé leur impatience. La bonne fenêtre n’arrivera pas vite,  ils prendront donc la moins mauvaise.

Juin 2010 : Horta Liège
Le début à la voile était facile mais nous avons vite dû nous résoudre à appuyer au moteur pour conserver un bon cap, puis à faire un bord dans le golfe Gascogne, franchir deux fois le rail de cargos pour enfin rejoindre l’Angleterre. Ce n’était pas terrible pour des voileux mais à ce prix nous rejoignons la manche et les fish and chip dans un délai correct. Après un arrêt gasoil et shopping à Plymouth, nous continuons au moteur vers la Belgique. Un arrêt à Terneuzen en attendant la marée qui devait nous remonter vers Anvers et c’est là que l’inverseur casse et nous oblige à réparer sur place.  Jean quitte le bateau pour retrouver sa famille et Chantal retrouve son capitaine et son bateau.  Nous en profitons pour démâter. Nous rejoindrons Liège par les canaux en compagnie de Geofroy, ami d’enfance,  dont l’aide fut précieuse dans les 7 écluses jalonnant le canal Albert d’Anvers à Liège.
Arrivé à Liège le 11 août 2010.

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